Les produits ménagers, les lessives et les produits cosmétiques conventionnels sont, quasi systématiquement, fabriqués avec des produits chimiques qui sont à la fois dangereux pour notre santé et pour l’environnement.

Saviez-vous que nos intérieurs sont 5 à 7 fois plus pollués que l’air extérieur ? Et pourtant nous y passons plus de 80% de notre temps.

La pollution de l’air intérieur

Cette pollution est causée par les peintures, les meubles neufs, les fumées de cuisson, mais également, les bougies, encens et produits ménagers que nous utilisons. Nous retrouvons, en effet, plus de 900 substances chimiques à l’intérieur d’une maison. Celles-ci vont avoir un impact direct sur l’être humain en provoquant des irritations, des allergies, de l’asthme, des nausées ainsi que des cancers et sont presque aussi dangereuses que le tabac.

Dans les produits que nous utilisons pour nettoyer les vitres, le four, le sol, le linge, etc. se trouvent de nombreuses substances issues de la pétrochimie.

Les composés organiques volatiles (COV), par exemple, se propagent dans l’air et dans nos poumons. Il peuvent, en effet, provoquer des troubles respiratoires. L’ammoniaque est également utilisé dans de nombreux produits, notamment dans ceux pour nettoyer les salles de bain. On trouve aussi les phosphates, très toxiques pour notre santé et la biodiversité. Interdits dans les lessives depuis 2007, il sont toujours autorisés dans les produits pour lave-vaisselle.

La liste de produits dangereux est encore longue. 100 000 substances chimiques sont autorisées sur le marché Européen alors que l’on connait les effets sanitaires de seulement 3 000 d’entre elles.

La pollution des océans

Malheureusement, ces composants chimiques ont, également, un impact très négatif sur la biodiversité. Les produits de notre quotidien (liquide vaisselle, lessive, produit multi-usage, etc.) vont, en effet, dans les eaux usées domestiques qui sont envoyées vers les stations d’épuration. En revanche, les molécules chimiques nécessitent un traitement particulier pour être éliminées. Trop coûteux, ce traitement est très rarement utilisé. Les molécules présentent dans nos produits sont donc directement rejetées dans les océans. Cela engendre donc une grande pollution et un danger immense pour la biodiversité. Ces micropolluants ont, par exemple, un impact sur la reproduction des poissons.

Les solutions

Pour dépolluer l’air intérieur, les scientifiques recommandent d’aérer nos habitations au moins 10 minutes par jour (de préférence le matin ou le soir). Mais le plus important est de limiter l’utilisation de produits chimiques, à la fois pour se protéger soi, mais également pour protéger la biodiversité.

Pour cela, il est primordial de bannir certains produits de son quotidien :

• Les déboucheurs de canalisation car ils contiennent des acides forts extrêmement nocifs.
• Les vaporisateurs (cosmétiques ou ménagers) car la plupart contient des COV irritants, allergènes, voire toxiques pour certains.
• Les lingettes (cosmétiques ou ménagères) car elles sont trop souvent jetées dans les toilettes et provoquent l’engorgement des stations d’épuration. Même celles dites “biodégradables” n’ont pas le temps de se dissoudre avant d’arriver à la station d’épuration.
• Les blocs WC car ils contiennent des substances chimiques irritantes pour les voies respiratoires. En plus, tous ces produits sont envoyés directement dans les océans à chaque chasse d’eau.

Il faut privilégier, à la place, les produits naturels et les produits certifiés “ECOCERT” ou “NATURE&PROGRES”, par exemple, qui sont tout aussi efficaces.

Source : ADEME.